EGALITE DES CHANCES : mixité des compétitions sportives
A l’automne 2009, les performances exceptionnelles de l’athlète Semenya avaient suscité des interrogations : était-elle une femme ? Ou bien avait elle subi des modifications génétiques susceptibles d’être qualifiées de dopage ?
La fédération internationale d’athlétisme a mené une enquête.
Il en résulte que 8 athlètes depuis 2005 ont été identifiées comme « intersexués » c-à-d qu’elles ont des caractères sexués tant masculins que féminins.
Quatre athlètes ont été invitées à arrêter leur carrière. Les autres ont été blanchies.
Même si elle est marginale, cette situation et surtout la décision de la fédération de les exclure de facto de la pratique sportive pose évidemment un problème éthique majeur.
Peut-on exclure d’une activité sportive un être humain sous prétexte que ses caractères sexués ne sont pas naturellement clairement identifiés ? Il n’y a ni tricherie, ni manipulation. Il y a simplement une anomalie génétique.
Le même type de question pouvait se poser à propos de la non qualification du coureur à pied handicapé qui courait avec des prothèses.
Demain, avec les progrès de la médecine, notamment chirurgicale réparatoire, ces situations risquent de se multiplier : dés lors, quelle attitude adopter sur le plan éthique ?
Le député Marc BOLLAND s’est intéressé à cette question et a interrogé le ministre des sports, André Antoine (question écrite n° 50 –12/7/2010 – communauté française).
Celui-ci a fourni une réponse détaillée. Le ministre est lui aussi perplexe et demandera l’avis du centre pour l’égalité des chances, sur base de la définition du genre féminin qu’est en train d’élaborer la commission médicale de la fédération internationale d’athlétisme.