GOUVERNANCE : rôle des experts dans la crise H1N1
A plusieurs reprises, le député Marc BOLLAND s’est inquiété du rôle trop grand pris par les experts : crise financière, crise du lait, pandémie H1N1…
Dans une démocratie, il n’est pas acceptable que le pouvoir soit confisqué aux structures désignées pour l’exercer, avec les principes de transparence et de légitimité.
La gestion par l’OMS de la pandémie H1N1 est l’exemple quasi caricatural de cette dérive inacceptable.
Dans son apport sur la question, le Conseil de l’Europe se révèle très critique sur la manière dont l’OMS a géré la crise.
Marc BOLLAND a interrogé la ministre de la santé, Eliane TILLIEUX sur le sujet afin d’attirer son attention sur ces dérives (question écrite n° 143 – parlement wallon – 28 juin 2010).
La ministre a résumé le contenu du premier conseil informel de la santé tenu par la présidence européenne.
Différentes mesures ont été prises : révision du plan de pandémie de l’UE ; processus d’autorisation et d’information plus rapide sur les vaccins ; développement d’une procédure pour l’achat groupé de vaccins ; gestion solidaire de la pandémie.
Néanmoins, apparemment, aucune mesure ou décision n’a été prise sur les points essentiels suivants :
- responsabilité des organes de l’OMS dans les dérives de la gestion de la crise ;
- remise en cause du fonctionnement de l’OMS, et notamment la proximité avec les laboratoires pharmaceutiques privés ;
- communication vis-à-vis des populations pour rendre confiance dans le système, confiance indispensable en cas de « vraie » pandémie future, que l’on n’espère pas mais que l’on ne peut pas exclure évidemment.
Compte tenu de l’importance du point, à la fois sur le principe et sur le fond, Marc BOLLAND interrogera la ministre dés la rentrée parlementaire afin que la région wallonne précise ses positions.