Le suivi de la situation de l’ISSeP
- Session : 2010-2011
- Année : 2011
- N° : 431 (2010-2011) 1
Question écrite du 12/01/2011
- de BOLLAND Marc
- à HENRY Philippe, Ministre de l’Environnement, de l’Aménagement du Territoire et de la Mobilité
L’ISSeP est un outil performant au service des services publics. Malheureusement, il semble que l’ISSeP souffre de différents problèmes, dont un problème de financement et de stratégie à terme.
Récemment, les résultats d’analyse de particules fines en région liégeoise ont montré que les outils d’analyse manquaient de fiabilité.
Monsieur le Ministre peut-il m’indiquer quelles mesures il a prises en tant que ministre de tutelle afin de remédier à cette situation préoccupante ?
Réponse du 03/02/2011
- de HENRY Philippe
Les réseaux de mesures de la qualité de l’air sont gérés par l’ISSeP pour le compte de l’Agence wallonne de l’Air et du Climat. Ils constituent un outil performant qui ne souffre pas de problème de financement. La qualité des données environnementales n’est certainement pas non plus à mettre en cause, et la fiabilité des appareils de mesure ne pose aucun souci.
Les particules en suspension sont surveillées dans les 22 stations du réseau de mesure de la qualité de l’air en Région wallonne. Pour rappel, selon les critères de la législation européenne, le nombre minimal de points de mesure est de 15 pour la Région wallonne.
Deux types d’analyseurs de particules en suspension sont présents dans le réseau:
– 7 stations (dont celle d’Herstal) sont équipées d’un analyseur permettant la mesure des concentrations en PM10 (particules inférieures à 10 µm) en cycle de 24 heures. Ces analyseurs sont les plus anciens du réseau et ont été acquis dans les années 1997 à 2007.
– 15 stations sont équipées depuis 2008 d’un analyseur permettant une mesure avec une meilleure résolution temporelle, le cycle de mesure étant de 6 secondes. Ces analyseurs permettent, en plus de la mesure des PM10, la mesure simultanée des particules plus fines comme les PM2.5 et les PM1.
Grâce à son cycle de mesure plus court et à l’analyse simultanée des particules plus fines (PM2.5; PM1), le second type d’analyseur permet une meilleure compréhension des phénomènes de pollution. C’est pourquoi, il a été décidé en 2010 d’équiper toutes les stations avec ce type d’analyseur et 7 unités ont été commandées. Leur mise en service devrait être réalisée en mars et avril 2011.
Les deux types d’analyseurs sont tous deux équivalents à la norme EN12341 pour la mesure des PM10 et sont donc fiables pour répondre à la Directive 2008/50/CE du Parlement européen et du conseil du 21 mai 2008 concernant la qualité de l’air ambiant et un air pur pour l’Europe.
En termes de fiabilité des données mesurées, la directive nous impose des critères de validité. A la station d’Herstal spécifiquement, le critère de 75 % minimum de données pour le calcul des moyennes journalières (soit 18h de mesure par 24h) est largement acquis, ainsi que le critère des 90 % de valeurs journalières pour le calcul de la moyenne annuelle puisque la station enregistre 359 jours relevés valides (= journées valides complètes de 24h) en 2009 et 351 jours valides en 2010.