L’évolution du nombre de vétérinaires en zone rurale
- Session : 2010-2011
- Année : 2011
- N° : 507 (2010-2011) 1
Question écrite du 05/05/2011
- de BOLLAND Marc
- à LUTGEN Benoît, Ministre des Travaux publics, de l’Agriculture, de la Ruralité, de la Nature, de la Forêt et du Patrimoine
Ce constat est interpellant surtout quand on sait que cette année on se retrouve avec 220 Français pour seulement 30 Belges diplômés cette fin d’année …
Selon moi, cette problématique relève tant de la Fédération Wallonie-Bruxelles pour ce qui concerne l’organisation du cursus universitaire que de la Wallonie pour ses conséquences sur l’agriculture et le monde rurale.
Courant 2010, Monsieur le Ministre a financé une étude sur cette problématique. D’après mes informations, c’est l’Union professionnel des vétérinaires qui était chargée de fournir, pour chaque niveau de pouvoir, des recommandations circonstanciées en la matière. Qu’en est-il ? A-t-il déjà eu connaissance de ces recommandations ? Le cas échéant, quelles sont-elles ?
En décembre dernier, Monsieur le Ministre m’indiquait que des concertations entre les différents niveaux de pouvoir devaient avoir lieu. Quels ont été leurs résultats ?
Le métier de vétérinaire est indispensable à l’élevage par les soins qu’il procure aux animaux. Mais, à l’instar d’autres professions, les vétérinaires ont également des rôles cachés. Je pense en effet qu’ils assument un rôle social important envers les éleveurs. De ce type de relation dépend également la qualité de leur service, si on veut que ce service soit assuré, il faut qu’ils soient en nombre suffisant.
Ce rôle se traduit dans la proximité que les vétérinaires entretiennent avec leurs clients.
De plus, dans un contexte d’échanges agricoles mondialisés et de réchauffement du climat, de nouvelles maladies transmissibles (via de nouveaux vecteurs comme les moustiques tropicaux) des animaux aux humains feront leur apparition. A ce titre, les vétérinaires seront les premiers acteurs de la santé confrontés à ces nouvelles maladies … Plus tôt elles seront identifiées, au plus vite des mesures pourront être prises … au bénéfice de tous.
Réponse du 11/05/2011
- de LUTGEN Benoît
Les conclusions et recommandations de l’étude doivent effectivement être prises en considération par l’ensemble des décideurs, quel que soit le niveau de pouvoir et dans le cadre des compétences de chacun et chacune (notamment et surtout au niveau du Fédéral) afin que des actions concrètes puissent être mises en place avec l’aide de l’UPV, de la Faculté de Médecine Vétérinaire et des étudiants. Ces sont tous les niveaux de pouvoir qui doivent agir afin d’éviter d’arriver à une situation critique.
C’est l’UPV qui, maintenant, étudie, avec différents partenaires, les actions concrètes à envisager pour répondre de manière circonstanciée à ces recommandations. Actuellement, différentes discussions sont en cours avec le Fédéral, notamment en ce qui concerne la revalorisation des prestations des vétérinaires et la reconnaissance des associations par les Autorités, par exemple dans le cadre des actes légaux effectués.
D’autres pistes devraient être prochainement proposées aux autorités compétentes par l’UPV :
– aides à l’installation spécifiques pour les vétérinaires ruraux (comme pour les médecins) ;
– simplification administrative ;
– amplification de la « promotion » du vétérinaire rural auprès des éleveurs et du consommateur ;
– défiscalisation de certains frais ;
– ?
Enfin, dans le cadre de mes compétences « Agriculture-Ruralité », j’ai lancé un appel d’offre afin qu’une campagne de communication axée sur la valorisation de la profession de vétérinaire rural soit mise en place dans les prochaines semaines. Le marché de 60.000 euros vient d’être attribué et la campagne devrait pouvoir commencer dans les prochains mois.