Il y a quelques semaines, les exploits d’une athlète, Mme Semania, championne du monde, ont suscité des questions : était-elle bien une femme ?
Ce type de question sur l’identité sexuelle va se poser de plus en plus. En effet, beaucoup de choses ont bougé : les mœurs ont évolué, les technologies médicales ont aussi connu des bouleversements profonds. Aujourd’hui, sur le plan de la chirurgie, voire même de la génétique, tout parait possible.
Ce sont des questions qu’il faut analyser avec recul : au travers de l’identité sexuelle se posent évidemment les questions d’égalité et de respect de la vie privée. Nous touchons aux éléments essentiels de la condition humaine et du respect dû à tout être humain.
Mais ce qui m’a surtout frappé lors de cette affaire, c’est la réaction de la FIA, la fédération internationale d’athlétisme.
En effet, celle-ci a décidé de demander à sa commission médicale de creuser les critères de distinction entre les sexes.
Est-ce aux fédérations sportives à légiférer ? Sont-elles au dessus des lois ?
Je m’en suis inquiété en interpelant en séance le ministre des sports, Mr Antoine.
Suite à cette intervention, il a décidé de saisir le centre de l’égalité des chances de la question.
Nous attendrons la réponse de ce centre.
