BENELUX : où en est on ?
Le traité BENELUX a été signé en 1958, pour une durée de 50 ans. La question se posait donc en 1958 : ce traité avait-il encore une utilité ? La réponse a été « oui » et un nouveau traité a été signé le 17 juin 2008, recentrant les structures et les missions de l’institution.
J’ai interrogé le ministre président afin de voir si il jugeait cette institution encore utile, 18 mois après la signature du nouveau traité.
Le débat a fait apparaitre les éléments suivants :
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l’institution a été un peu dépoussiérée mais son utilité reste incertaine ;
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la méthode « Benelux » est cependant intéressante. Elle permet en effet à de petits pays de l’Union européenne de prendre des initiatives sur des sujets importants, et ainsi de jouer un rôle moteur.
J’ai insisté sur l’idée que la « technique BENELUX » doit être utilisée. Non seulement nous devons voir l’avenir de notre région en synergies augmentées avec les pays voisins et les régions voisines. Mais, même en dehors de la simple proximité géographique, nous devons avoir la volonté de mieux mettre en synergie la proximité d’intérêt sur des sujets qui nous tiennent à cœur. Que ce soit dans la politique agricole, ou dans la politique culturelle, par exemple la défense et la promotion des langues régionales, nous devons pouvoir mettre en place des synergies porteuses avec d’autres régions.
La structure juridique existe : le GECT (groupement européen de collectivités territoriales).
Le ministre président a abondé dans le même sens : nous ne devons pas nous perdre dans des tuyauteries institutionnelles mais agir sur le fond des problèmes, sur les dossiers eux-mêmes. Il a ainsi insisté, comme il l’avait déjà fait en séance publique au parlement wallon, sur le concept introduit par le traité de Lisbonne, des « accords de coopération renforcée ».
Ainsi, même si le traité BENELUX devra être régulièrement réévalué pour vérifier de son utilité actuelle, la « technique BENELUX » mérite d’être poursuivie.
L’intégration de l’Union européenne nécessitera encore demain des initiatives à géométrie variable : union monétaire, accords de Schengen, etc… en sont des autres exemples. Ne soyons pas coincés dans les institutions ; utilisons-les pour rencontrer les vrais problèmes des gens.