Promotion de la mode et règles éthiques
FADILA LAANAN – Promotion de la mode et règles éthiques
Madame la ministre,
La DPC prévoit de soutenir le secteur de la mode et du design.
On retrouve dans ce point comme dans d’autres, la volonté d’aborder la culture sous l’angle de la valeur ajoutée et ce, en ce qui concerne la dimension culturelle, mais aussi en ce qui concerne la dimension économique qui peut lui être associée.
Par ailleurs, le gouvernement ambitionne également de mener une politique de la santé ambitieuse. Ainsi, en matière de santé, il est prévu de promouvoir des habitudes saines en matière d’alimentation. Notamment, il est évoqué une charte de bonne conduite pour éviter la promotion de l’anorexie.
Je m’inquiète quelque peu de la possible coexistence des deux objectifs du gouvernement. Nous savons en effet tous que le secteur de la mode ne brille pas particulièrement pour sa lutte contre l’anorexie ; que du contraire, certains de ses ténors adoptent d’ailleurs des positions inacceptables.
Ainsi, avant d’entamer la promotion du secteur de la mode, ce qui est une bonne initiative, ne devrait-on pas s’assurer du contexte dans lequel on met les pieds ?
Outre le problème de l’anorexie, d’autres principes importants posent problème dans la mesure où on peut a priori s’inquiéter de leur respect par le secteur de la mode. Je citerai par exemple le travail des enfants, notamment de jeunes adolescents, le respect des règles du droit social, notamment la problématique du travail en noir ou la promotion d’une image de la femme objet au travers de la publicité, qui peut être jugée sous différents aspects comme non respectueuse de la femme.
Dans ce contexte, Madame la ministre, pouvez-vous :
- Me faire part de votre position face à cette problématique ?
- Et me préciser si, avant d’entamer des actions de soutien du secteur de la mode, vous comptez mettre en place un code de bonne conduite ou toute autre démarche similaire permettant, sur le plan éthique et tout simplement du respect de la loi, de mettre des balises à des pratiques discutables ?
Je vous remercie.
Marc Bolland.