Session : 2009-2010
Année : 2010
Numéro : 207 (2009-2010) 1
Ce constat vaut également dans le monde agricole lorsque l’on analyse le développement des exploitations, de leurs gestions comparable à des gestions d’entreprise, de leurs intensifications dues à la pression exercée par le marché mondial.
Il n’y a pas encore si longtemps que les fermes étaient transmises de père en fils. En effet, ces derniers ayant toujours vécu au sein de l’exploitation familiale bénéficiaient d’une formation essentiellement « de terrain » et pouvaient ainsi exploiter le domaine. Maintenant, ce constat a bien changé car la gestion d’une exploitation est devenue comparable à la gestion d’une entreprise en tant que telle.
La question est de déterminer si les agriculteurs qui doivent être plus formes théoriquement sont plus efficaces que ceux qui le sont moins.
Pourtant, une analyse conduite a permis d’étudier l’impact de la formation à deux moments, à l’installation, lorsque l’agriculteur choisit les conditions d’exploitation et, pendant l’installation, sur sa capacité à conduire cette exploitation.
Les conclusions ont montré que si l’élévation du niveau de formation technique constitue une voie positive pour la réussite économique des agriculteurs, les acquis de la formation générale ont un rôle important qu’il faut intégrer aux conditions de formations minimales d’accès aux aides à l’installation.
En conséquence, Monsieur le Ministre peut-il m’informer sur le nombre recensé de formations mises à la disposition des agriculteurs ? Aura-t-il la possibilité de me faire parvenir un bilan comparatif par âge et par ancienneté dans ce métier par type de diplôme obtenu ? Quels sont les efforts effectués afin de promotionner les formations mise à disposition pour ce métier?
Les chiffres exposés font référence à l’année 2008. Les statistiques 2009 ne sont pas finalisées à ce jour et ne permettent pas d’en tirer des enseignements.
Au cours de l’année 2008, 120 formations (à l’exclusion de l’apiculture) ont été organisées par les centres de formation en Wallonie, répartis comme suit :
– en province du Brabant wallon : 14 formations (cours A, B, C confondus);
– en province du Hainaut : 33 formations (cours A, B, C confondus);
– en province de Liège: 18 formations (cours A, B, C confondus);
– en province du Luxembourg: 14 formations (cours A, B, C confondus);
– en province de Namur: 41 formations (cours A, B, C confondus).
Ces formations ont porté sur 78 thèmes différents (l’apiculture étant non comptabilisée) qui portent sur des sujets allant de l’alimentation du bétail jusqu’au marketing et vente directe en passant par l’économie et la politique agricole.
Ces formations ont pour but d’aider les agriculteurs à acquérir une qualification dans la profession ou d’améliorer les connaissances professionnelles et de leur assurer une formation qui les guidera dans leur fonction de dirigeants et gérants de coopératives.
Ces formations représentent 6.104 heures de formation et ont été suivies par 2.420 participants, dont 1.860 hommes et 560 femmes.
En ce qui concerne les 1.860 hommes ayant participé aux formations, 1.255 ont moins de 40 ans.
Au niveau des 560 femmes qui ont suivi les formations, 415 ont moins de 40 ans.
Sur ces 2.420 participants, 2.091 ont terminé le cycle de formation (obtention d’un certificat), dont 1.599 hommes et 492 femmes. Parmi ceux-ci, 1.083 hommes et 375 femmes ont moins de 40 ans.
Concernant les efforts effectués afin de promotionner les formations, j’ai instauré un groupe de travail qui reprend des représentants de la Direction de la Formation professionnelle, de la Direction du Développement et de la Vulgarisation.
L’objectif de ce groupe de travail est de déterminer les outils qui permettront demain de valoriser au mieux le panel des formations organisées par le secteur avec l’appui de la Région wallonne.
Monsieur le bourgmestre,
Votre question à monsieur Lutgen m’a fortement intéressé et sa réponse m’a fortement interpelé.
Mon mari et moi même souhaitons nous reconvertir dans l’agriculture et plus particulièrement dans l’élevage caprin et la transformation fromagère ainsi que développer une ferme pédagogique avec agritourisme.
Nous n’avons pas de formation agricole. Je suis moi même agent de voyages, graduée en tourisme et mon mari est technico commercial pour une société d’alarme.
Nous souhaitons dans un premier temps suivre une ou plusieurs formations. Nos recherches nous ont mené vers le site des jeunes agriculteurs qui proposent les cours A, B et C. Mais après avoir pris nos renseignements, il s’avère que les formations n’ont pas lieu dans tous les lieux prévus et notamment cette année les cours proches de chez nous n’ont pas été donné (les autres étant très loin).
Tous les jours nous continuons nos recherches. Nous avons même envisagé de suivre les formations en France ou à distance mais encore une fois avec des écoles françaises mais les coûts sont exorbitants (jusque 2000€).
Aujourd’hui mes recherches m’ont mené à votre blog et plus particulièrement à votre question. Et je me pose la même question.
La réponse de monsieur Lutgen est très intéressante. Il donne le chiffre de 33 formations en Hainaut. Moi je souhaiterais poser la question: « Où se donnent ces formations? » On parle bien ici de formations à la disposition des agriculteurs ou jeunes agriculteurs, les cours A, B et C et non les graduat en agronomie ou autre du même style.
Si 2420 personnes ont suivit les cours et que une partie des cours donnés dans le Hainaut ont été annulés (6 personnes minimum requises pour organiser le cours), où ont été donné les cours?
De plus si on suit les liens du ministère de l’enseignement ou autre site internet officiel vers des formations agricoles, cela n’aboutit à rien, les liens n’existent pas. Les centres de renseignements tels que Le Forem, carrefour formation, … ne peuvent nous renseigner.
Je vous remercie et vous prie d’gréer, Monsieur le Bourgmestre, mes salutations distinguées.
Marie Delatte