CLIMAT ET POLITIQUES TERRITORIALES : Marc BOLLAND propose une politique de remembrement territorial
Ces 8 et 9 novembre avait lieu à Liège un séminaire organisé par la Conférence Permanente du Développement Territorial, intitulé : « La dimension territoriale des politiques énergétiques et de réduction des gaz à effet de serre ».
Le séminaire se clôturait par une rencontre entre les participants et un pannel de parlementaires, dont Marc BOLLAND pour le PS.
Le séminaire a débouché sur un certain nombre de recommandations, qui étaient soumises à la discussion (cf. cpdt.wallonie.be)
Marc BOLLAND, comme les autres intervenants, a insisté sur l’importance de la politique territoriale et a attiré l’attention sur les points suivants :
- une politique en la matière doit tenir compte aussi des aspects sociaux (notamment l’accès à l’énergie), économiques (régulation du marché de l’énergie) ;
- l’objectif doit demeurer aussi le développement car il sera nécessaire demain de créer davantage de richesses pour faire face aux besoins d’une population en croissance constante ;
- la déclaration de politique régionale, en cours d’application au cours de cette législature, est intéressante et comprend des points précis et importants qu’il convient de mettre en œuvre ;
- d’un point de vue pédagogique, arrêtons les schémas catastrophe du style « la mer va monter de 8 m » : outre le fait que la crédibilité scientifique de tels scenarios excessifs reste aléatoire, le discours dominant culpabilisateur est stérile ; il faut au contraire, de façon réaliste et sans adopter la politique de l’autruche, montrer que les défis actuels peuvent être porteurs d’opportunité pour le futur ;
La problématique du plan de secteur et de ses rigidités a été abordée. Comment faire pour arriver à une rationalisation plus grande des zones d’habitat, objectif sur lequel il y a un certain consensus, alors que, via le plan de secteur, on se heurte au droit de propriété, notamment de ceux qui possèdent des terrains à batir ?
Remettre en cause de façon frontale les plans de secteur est impossible. Ce serait ouvrir la boîte de Pandorre.
Néanmoins, il serait intéressant d’étudier la mise en place d’un opérateur public dont les deux missions seraient :
- opérer un remembrement en fonction des perspectives et objectifs à atteindre ;
- provoquer un mouvement des opérateurs immobiliers vers les centres urbains plutôt que dans les zones rurales.
Une première piste d’alimentation financière de cet opérateur pourrait provenir du fonds KYOTO, alimenté par le marché des quotas CO².
Marc BOLLAND propose que cette piste soit étudiée car elle ne remet pas en cause le droit de propriété, elle permet d’avancer vers une meilleure rationalisation de l’occupation territoriale et elle ne nécessite pas une remise en cause du plan de secteur.
En tout cas, un séminaire manifestement intéressant.