ETHIAS : où en est-on dans la stratégie du groupe ?
ETHIAS a particulièrement souffert de la crise financière. ETHIAS a en effet souffert au même titre que toutes les autres institutions, mais a également dû subir les conséquences de certains éléments d’exposition spécifique : un produit FIRST beaucoup trop liquide ; une exposition au titre DEXIA trop lourde ; des faiblesses structurelles dans certains secteurs d’activité en termes de solvabilité, notamment les couvertures de pensions ; une augmentation des frais généraux, liés en partie à la multiplication en interne des types de distribution (vente en direct et courtage notamment). Les structures de réassurance se sont révélées insuffisantes pour faire face à ces risques.
Heureusement, l’entreprise a pu bénéficier du soutien des pouvoirs publics, mais à quel prix : ETHIAS a cessé d’être une mutuelle, courant ainsi le risque de devenir finalement une entreprise d’assurance comme les autres.
La région wallonne étant un des actionnaires importants de ETHIAS s.a., Marc BOLLAND reste très attentif au dossier, en sa qualité de député wallon.
Il a interrogé le ministre de l’économie Jean-Claude MARCOURT en séance de la commission de l’économie de ce 7 décembre. Les questions portaient essentiellement sur l’avenir des filiales Nateus, BelRé et NRB, la stratégie par rapport au secteur public, la décision de s’étendre aux PME et le maintien d’une politique de courtage en interne, indépendamment de l’activité de la filiale Nateus.
Le ministre a répondu en précisant que la direction d’ETHIAS doit appliquer les décisions de la commission européenne, condition de l’intervention dans son capital des pouvoirs publics.
Marc BOLLAND a réaffirmé sa confiance dans la direction, mais s’inquiète qu’on ne reproduise les « erreurs du passé », essentiellement le maintien de divers types de distribution au sein de la même structure (vente en direct et courtage) et la volonté de continuer la politique d’ouverture à tous, qui fut sans doute la décision prise antérieurement par l’entreprise qui fut la plus lourde de conséquences, avec les effets rappelés ci-dessus.
Ce dossier très important doit continuer à retenir l’attention du gouvernement et du parlement.