Le manque de vétérinaires ruraux
- Session : 2011-2012
- Année : 2011
- N° : 34 (2011-2012) 1
Question écrite du 26/09/2011
- de BOLLAND Marc
- à LUTGEN Benoît, Ministre des Travaux publics, de l’Agriculture, de la Ruralité, de la Nature, de la Forêt et du Patrimoine
Par rapport aux compétences de la Wallonie, où en est-on sur le sujet ? Peut-on déjà tirer un bilan des actions menées : la campagne de promotion de cet été (spots radio, slogan, affiches, actions à Libramont, …), l’animation de la fanpage sur facebook.
On sait également que différentes discussions sont en cours avec le fédéral, notamment en ce qui concerne la revalorisation des prestations des vétérinaires et la reconnaissance des associations par les autorités. Y a-t-il des avancées à ce sujet ?
Par ailleurs, il me revient que des pistes de réflexions ont été avancées par le cabinet de Monsieur le Ministre : mettre en place des aides à la « guidance vétérinaire » ou à des possibilités d’aide à la réflexion et/ou construction de méthode de regroupement des vétérinaires. Monsieur le Ministre peut-il nous en dire plus quant à l’implémentation de ces dispositifs ?
Qu’en est-il des discussions avec la Fédération Wallonie-Bruxelles quant à l’organisation des études de vétérinaires ?
Pour terminer, je souhaiterais lui faire part d’une information inquiétante qui doit nous inciter à agir vite et bien. Lors du séminaire initiatique de fin juin, un questionnaire a été distribué aux presque diplômés présents, c’est à dire la quasi totalité des étudiants de dernier doctorat. Il en ressort que seulement 8 étudiants belges s’orientent vers une carrière mixte (animaux de compagnie et animaux de rente) et un seul s’oriente vers une carrière rurale.
Réponse du 14/10/2011
- de LUTGEN Benoît
Je suis évidemment conscient et inquiet de la pénurie de vétérinaires ruraux. C’est la raison pour laquelle, j’ai commandé, en 2009, une étude permettant d’établir un état des lieux et des perspectives pour cette profession. Cette étude s’est terminée fin du premier semestre 2010 et fut présentée lors de la foire agricole de Libramont.
L’étude a permis d’établir une liste de perspectives et recommandations qui devraient permettre d’améliorer la situation avant qu’elle ne soit critique.
Certaines de ces pistes doivent être conduites et portées par les représentants de la profession. Ceux-ci doivent hiérarchiser les différentes solutions et sensibiliser les décideurs qui doivent, quel que soit leur niveau de pouvoir et de compétences, les aider à la mise en place d’actions concrètes. A mon niveau, des discussions ont déjà été menées au sein de mon cabinet.
Une première réalisation concrète a été la campagne de communication «Vétérinaire rural, bien plus qu’un vétérinaire ». Nous attendons que cette campane soit complètement terminée avant d’en tirer les conclusions. Des actions sont encore prévues prochainement.
En ce qui concerne les vacations des vétérinaires agréés, elles ont été indexées (avis du 28 septembre 2011 publié au Moniteur).
Enfin, la question des études de médecine vétérinaire relève des compétences du Ministre en charge de l’Enseignement supérieur.
En conclusion, cette étude, ses résultats et la mise en ?uvre de ses recommandations, est primordiale pour le futur de notre agriculture et notre chaîne alimentaire qui ne peuvent se passer des vétérinaires ruraux. L’avenir de l’élevage ne peut se concevoir sans une coopération forte avec la profession de vétérinaire rural.