COMMERCE : une politique globale doit tenir compte du commerce de proximité et des agriculteurs
LIEGE METROPOLE regroupe tous les Bourgmestres de l’arrondissement (24), ainsi que des représentants de la province de Liège.
Cette association permet de discuter de problèmes communs à l’arrondissement et, si possible, de définir des politiques communes.
Actuellement, l’association étudie les conclusions déposées par l’université de Liège dans une étude relative au développement commercial de la région.
Le but est de mettre en œuvre une politique d’implantation commerciale qui soit cohérente et surtout efficace, tant par rapport aux besoins des populations qu’aux possibilités de développement.
Cette étude est en cours et sera finalisée le 4 mai prochain, mais la presse en a déjà diffusé certains éléments (LIEN : Enquête sur le commerce liégeois – page 1 – page 2 – La Meuse 26/04//12).
Différents bourgmestres ont d’ailleurs réagi dés le lendemain (LIEN : Pluie de réactions à l’enquête “commerce” – La Meuse 27/04//12).
Le but est, après discussion, d’aboutir à une synthèse qui donne un « PLUS » à l’attractivité de l’arrondissement. Si il s’agit de mettre côte à côte les politiques communales, cela n’a pas beaucoup de sens.
Aujourd’hui, LIEGE (et principalement le centre ville) est un moteur d’attractivité très important (le plus grand de Wallonie) ; la question n’est pas de voir comment diminuer l’activité commerciale en « périphérie » et l’augmenter en ville (comme certains semblent manifestement le décrire, cherchant ainsi à créer vainement des divisions stériles et surtout inefficaces) ; la question est plutôt de voir comment nous pouvons ensemble diminuer certaines faiblesses de l’arrondissement et utiliser ses forces pour augmenter l’attractivité globale et la répartir de façon équitable, efficace et sérieuse, entre les différents points de l’arrondissement. En clair, rien ne sert de chercher à se battre pour le « gateau » actuel ; il faut d’abord augmenter le gateau pour en augmenter les parts.
Dans ce cadre, Marc BOLLAND fait le constat et émet les réflexions suivantes :
- le centre ville de LIEGE dispose d’une attractivité potentielle supplémentaire : c’est une très bonne chose pour tout le monde ;
- le développement de cette attractivité ne doit pas se faire sans tenir compte des autres éléments ; que du contraire, un développement harmonieux passe par le développement du centre ville, mais aussi par le renforcement de toute une série d’autres atouts dont nous disposons ;
- par exemple, un projet au niveau de l’arrondissement doit impérativement intégrer deux éléments au moins : le commerce de proximité (dans les villages et dans les quartiers urbains), afin de renforcer la cohésion sociale ; les débouchés pour les produits agricoles (la province de Liège a la chance de disposer d’une agriculture importante et la question des circuits courts de distribution doit être intégrée dans une politique du commerce de détail évidemment) ;
- par ailleurs, l’attractivité vis-à-vis de clients néerlandophones et l’insertion de la dynamique au sein d’espaces plus grands (euregio par exemple), doit être intégrée elle aussi dans la synthèse ;
- c’est en intégrant ces éléments (et d’autres sans doute) que l’on aboutira à une politique harmonieuse qui contribuera au développement du centre ville ;
- en clair, il faut évidemment tenir compte du centre ville qui est le « phare » en tant que tel d’une animation commerciale réfléchie, mais si on ne fait que cela, inutile de parler d’harmonie dans le développement ;
- par ailleurs, il est indispensable de ne pas oublier les zones de pauvreté ; le développement commercial doit y être compris comme un espoir pour l’avenir et ces zones doivent bénéficier des efforts concertés de l’arrondissement également ; on ne peut pas les abandonner à leur sort. Ou alors, cela veut dire que la politique de l’arrondissement n’a aucune valeur ajoutée collective.
La réflexion est en cours . Il dépend maintenant des Bourgmestres de la faire progresser dans l’intérêt de tous.