Le Plan Canicule
- Session : 2012-2013
- Année : 2013
- N° : 225 (2012-2013) 1
Question écrite du 03/09/2013
- de BOLLAND Marc
- à TILLIEUX Eliane, Ministre de la Santé, de l’Action sociale et de l’Egalité des Chances
Madame la Ministre peut-elle dresser le bilan des actions qu’elle a entreprises à ce sujet ?
Par ailleurs, quel regard porte-t-elle sur les initiatives locales avec lesquelles ses services ont sans doute collaboré ?
Réponse du 26/11/2013
- de TILLIEUX Eliane
L’année 2013 n’est pas une année critique en termes de température et d’ozone du point de vue environnemental. Les données analysées par l’ISP n’indiquent pas de mortalité excessive pour cette période. Sur la base du nombre de décès enregistrés, on ne peut pas parler de surmortalité pour le mois de juillet 2013.
Dans la campagne du plan « vague de chaleur et ozone », trois temps se dégagent dans le processus :
1) Une période préalable lors de laquelle des messages de prévention sont diffusés auprès de partenaires potentiellement impliqués dans la gestion d’actions lors de l’événement, c’est-à-dire une vague de chaleur et/ou un pic d’ozone. Ces messages, sous différentes formes telles que lettres ou brochures peuvent prendre des chemins différents ; courrier postal, courrier électronique ou spots radio
2) Lors de la survenance de la vague de chaleur et/ou du pic d’ozone, des messages de préalerte ou d’alerte sont diffusés par mail, par SMS, par la radio ou par la télévision pour rappeler aux partenaires et au public de mettre en ?uvre les conseils et actions recommandés dans les messages de la première période.
Les partenaires et les personnes concernées sont alors les « gestionnaires », des actions à mettre en ?uvre telles que boire, se mettre au frais, éviter de faire de l’exercice durant les heures très chaudes de midi,?
3) Enfin, après la saison, vient le temps du bilan pour examiner comment a fonctionné le système de prévention de la première période et comment se sont passées les actions lors de la survenance de l’événement. L’objectif ultime est bien entendu que, si vague de chaleur ou pic d’ozone il y a eu, l’effet sur la santé et la mortalité de la population soit nul ou négligeable. Cette évaluation se fait principalement par l’examen des statistiques de décès à l’Institut Scientifique de santé publique (ISP), mais aussi par l’examen des mesures de prévention en comptabilisant courriers, brochures, SMS, mails et en revoyant aussi les délais, les circuits ? ainsi que les problèmes rencontrés de façon à pouvoir améliorer la campagne suivante.
Cette année, dès le 15 mai, les informations étaient disponibles sur le portail action sociale et santé en Wallonie (http://socialsante.wallonie.be/). Les recommandations ont été réalisées sous deux formes : d’une part, une fiche détaillée (de référence) et, d’autre part, un mémo décrivant les mesures à prendre avant et pendant une vague de chaleur et ce, en complément aux recommandations générales.
Les mémos destinés aux proches de personnes âgées, aux maisons de repos et aux accompagnateurs sociaux des SDF ont été adressés par envoi postal aux infrastructures sociosanitaires en contact avec la DGO5 le 22 juillet 2013, soit en tout 2 037 mémos.
Les mémos destinés aux responsables d’enfants, aux organisateurs d’événements culturels ou sportifs et aux sportifs ont été envoyés lemêmecanal aux pouvoirs locaux le 22 juillet 2013, soit un total de 801 mémos.
Dans la lettre d’accompagnement, la possibilité de recevoir une alerte via un SMS gratuit de l’AWAC était rappelée ainsi que les sites internet d’intérêt. Le portail fédéral de la santé (www.health.fgov.be), notamment, propose des documents d’information tant pour le grand public que pour les professionnels de santé (voir plus spécifiquement l’adresse suivante : http://www.health.fgov.be/eportal/Aboutus/relatedinstitutions/NEHAP/PROJECTSANDACTIONS/OzoneandHealthcoordination/index.htm).
Par ailleurs, toutes les infrastructures sociosanitaires en contact avec la DGO5 lui ayant fourni une adresse mail ont reçu un mail automatique d’alerte au moment de la vague de chaleur.
L’opération « Eté solidaire, je suis partenaire » permet aux communes, aux CPAS, aux sociétés de logement de service public d’engager, durant les vacances scolaires, des jeunes étudiants pour leur faire réaliser des travaux d’utilité publique. Les projets proposés par les communes sont pris en charge par le Ministre des Affaires intérieures, ceux proposés par les CPAS par le Ministre de la Santé, l’Action sociale et de l’Égalité des chances et ceux proposés par les Sociétés de Logement de Service public par le Ministre du Logement. L’objectif poursuivi est multiple :
– Développer le sens de la citoyenneté des jeunes par leur implication dans la valorisation et l’amélioration de leur quartier et de leur environnement ;
– Promouvoir auprès des jeunes la solidarité vis-à-vis des personnes défavorisées ou en difficulté et favoriser les liens intergénérationnels ;
– Valoriser l’image des jeunes vis-à-vis d’eux-mêmes et des populations qui bénéficieront de leur travail ;
– Promouvoir la valeur du travail auprès des jeunes.
Ces initiatives locales servent à améliorer le réseau social, intergénérationnel et solidaire de la population wallonne et l’on ne peut que s’en féliciter.