ECONOMIE : marchés publics, plus de pragmatisme et moins d’idéologie
Les règles relatives aux marchés publics s’inspirent de deux principes :
- L’utilisation de l’argent public doit être transparente ;
- Les marchés publics vont provoquer la concurrence et donc, un meilleur rapport qualité/prix, en application des règles du marché.
Sur le 2eme objectif, il faut constater qu’on ne sait pas où nous en sommes : il n’existe au niveau wallon, belge ou européen, aucune mesure objective de l’impact sur les prix de la concurrence installée via les marchés publics. Que du contraire, les gestionnaires, particulièrement communaux, ont la nette impression d’une hausse des prix, liées à des phénomènes d’accord ou d’oligopoles. Qui paye ? les pouvoirs publics, de plus en plus soumis à des contraintes budgétaires cependant.
Pendant toute la législature, le député Marc BOLLAND a interpellé différents ministres pour avoir des chiffres objectifs. La réponse fut chaque fois la même : ces chiffres n’existent pas.
Il importait dés lors de marquer une volonté politique claire en cette fin de législature, à l’intention des futurs négociateurs.
Sur base d’une initiative du député Marc BOLLAND, c’est à l’unanimité des partis politiques qu’une résolution a été prise ce lundi 7 avril en commission des affaires générales du parlement.
Cette résolution demande au gouvernement (actuel et futur) de mettre en place un outil chargé de l’observation des marchés publics :
- veiller à ce que des clauses sociales et environnementales soient intégrées et effectivement mises en œuvre, afin de relocaliser l’emploi en Wallonie et éviter le dumping social et environnemental ;
- comparer les prix du marché réel et les prix issus des marchés publics afin de voir si les entreprises jouent le jeu de la transparence.
Cette résolution devrait être votée lors de la dernière session plénière du parlement wallon le 25 avril.
En quelque sorte, une belle sortie pour le député Marc BOLLAND, qui ne se représente plus aux prochaines élections
Annexe :