AGRICULTURE : le projet AGRACONNECT est déposé sur la table de l’Euregio Meuse Rhin
Agriculture et avenir des communes (semi)rurales sont indissociablement liés.
Que peuvent faire les communes (semi)rurales pour les entreprises agricoles ?
C’est la question que se sont posées les communes de Lontzen et de Blegny, en collaboration avec les communes de Gingelom (Limbourg belge), de Monschau (Allemagne) et la Province de Liège.
Les éléments principaux de la réflexion étaient les suivants :
- la coexistence entre entreprises agricoles et population, notamment les néo-ruraux, n’est pas facile ;
- la profession des agriculteurs évolue : l’Europe voulait qu’ils soient producteurs ; elle veut aujourd’hui qu’ils soient davantage des vendeurs/commerçants ;
- le paysage de l’agriculture évolue : les quotas de production européen étaient octroyés par pays ; avec leur disparition programmée pour 2015, c’est la fin des marchés nationaux. Des opportunités nouvelles vont se créer de façon transfrontalière ;
- l’avenir des communes (semi)rurales dépendra de la vigueur des acteurs de la ruralité en général, les agriculteurs mais aussi les autres.
Le projet européen AGRACONNECT, déposé aujourd’hui 30 septembre par la province de Liège (représentée par le député provincial Julien MESTREZ), la commune de Lontzen (représentée par Alfred LECERF, bourgmestre) et la commune de Blegny (représentée par le député bourgmestre Marc Bolland), en présence de Mme Hupkens, représentante de la ville de Monschau, tend à faire la synthèse de ces questions.
Le but est de mettre en place une plateforme de développement et d’intégration de l’économie rurale au sein de l’Euregio, pour permettre aux acteurs de la ruralité de saisir les opportunités nouvelles.
La structure (qui pourrait revêtir la forme juridique d’un Groupement Européen d’Intérêt Economique) sera ouverte à tous les acteurs de la ruralité.
Des actions concrètes sont programmées pour les 3 années à venir, par exemple :
- possibilité de stages pour les jeunes agriculteurs dans les autres régions ;
- développement de produits touristiques centrés sur l’agriculture ;
- bourse d’information sur l’offre et la demande en produits du terroir ;
- édition d’un guide des établissements HORECA travaillant les produits du terroir ;
- valorisation du rôle de l’agriculteur comme jardinier du paysage ;
- observatoire des prix de matières premières non-cotées, notamment le fourrage et les matières de production de biomasse ;
- …
Le projet est estimé à globalement 1.250.000 €
La décision d’octroi des subventions européennes devrait intervenir pour mars 2011.
ANNEXE :