BUDGET WALLON : la récupération des créances
Faire rentrer l’argent dans les caisses, c’est important. Et cela quel que soit le type de créances : impôts, créances locatives, créances contractuelles, etc…
Le problème de trésorerie est simple : plus vite l’argent rentre, moins la région s’expose à des problèmes de trésorerie. Or, la trésorerie, cela coûte cher quand on doit la financer.
Dans la foulée de la carte blanche qu’il a publiée récemment sur le sujet dans l’Echo (Quand les pouvoirs publics ne paient pas les entreprises à temps…), le député Marc BOLLAND a interrogé le ministre du budget, André ANTOINE sur le sujet.
La réflexion du député est la suivante :
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récupérer des créances, c’est un métier ; la plupart des grandes entreprises ont un plan d’externalisation de ces créances : elles les « vendent » à des structures de récupération ce qui leur permet d’empocher directement le prix de cette vente et donc, d’intégrer de l’argent directement dans leur trésorerie ;
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la région wallonne ne dispose pas d’une structure de ce type lui permettant de faire des économies sans doute importantes ;
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il serait donc dommage de ne pas étudier cette piste, à savoir la création par la région d’un organisme autonome spécialisé dans la récupération des créances ;
Indépendamment de l’utilité pour la région elle-même, cet organisme pourrait mettre ses compétences au service d’autres structures publiques (les communes et intercommunales par exemple), qui en ont parfois bien besoin.
De même, à partir du moment où cette structure aurait développé de réelles compétences, elle pourrait s’ouvrir aux entreprises, notamment celles qui disposent de créances contre les pouvoirs publics et se plaignent régulièrement du retard de paiement (en quelque sorte, la « caisse de compensation » voulue par l’Union Wallonne des Entreprises depuis longtemps).
Le Ministre a longuement répondu sur l’expérience en cours au niveau de la radio redevance.
Pour la proposition en elle-même, il ne l’a pas rejetée.
Annexe :