DEVELOPPEMENT DURABLE : la sécurité alimentaire
Le sommet de Copenhague sur le climat bénéficie d’une couverture médiatique exceptionnelle. Tant mieux car les enjeux sont importants.
Mais à la mi novembre, a eu lieu à Rome le sommet mondial sur la sécurité alimentaire et on en a trop peu parlé.
En effet : 1 milliard d’êtres humains a faim aujourd’hui sur la terre, un enfant meurt de faim toutes les 6 secondes et il faudra augmenter la production agricole de 70% pour nourrir la population mondiale en 2050.
Si l’urgence est de régler le problème climatique, l’urgence IMMEDIATE est de s’attaquer à la question alimentaire et humanitaire.
Je l’ai dit au ministre président Rudi DEMOTTE, en commission de ce 15 décembre : aucun processus de développement durable n’est crédible si il ne s’attaque pas aussi à ce problème à bras le corps.
Le ministre président m’a répondu qu’il était effectivement scandaleux que le contexte médiatique ne se préoccupe pas davantage de la question alimentaire. Il a énuméré les actions concrètes menées sur le terrain par les services de la fédération wallonie Bruxelles, dans le cadre des partenariats développés, notamment au sein de la francophonie en Afrique.
J’ai insisté sur 2 points :
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la nécessité de contribuer à créer une réelle prise de conscience de l’opinion publique (et à cette fin, peut être utiliser la future présidence de l’union européenne en mettant en lumière le problème au travers de notre position au sein de l’Organisation Internationale pour la Francophonie) ;
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la nécessaire réflexion pour freiner la spéculation sur les stocks et les prix, sur certains marchés de denrée alimentaire ; pourquoi pas mettre sur la table l’idée d’une taxe de type TOBIN afin d’éviter ou de limiter les mouvements spéculatifs néfastes ?