ECONOMIE : action environnementale et développement économique, comment combiner le court terme et le moyen terme ?
Ce mercredi 8 février, le Gouvernement wallon a lancé son grand plan « alliance emploi / environnement ». C’est un des axes importants du programme gouvernemental qui vise à créer 5000 emplois directs d’ici 2014 dans le secteur essentiellement de l’isolation des bâtiments. C’est une très bonne nouvelle.
Malheureusement, la semaine dernière, l’annonce par BEKAERT de 600 licenciements jette un froid. En effet, si BEKAERT licencie massivement, c’est parce que l’industrie européenne liée aux technologies de l’environnement est un désastre ! (cf : Le Soir, Bekaert paie la chute du solaire – 03-02-2012) .
Les entreprises européennes de ce secteur (fabrication de panneaux photovoltaïques, éoliennes, etc.) sont en très grande difficulté à cause de la concurrence asiatique. Résultat : licenciements, fermeture, délocalisations massives,…
Cela pose un gros problème politique qui est le suivant : si la volonté du Gouvernement wallon est de développer des filières emploi / environnement, comment concilier le court terme (création rapide d’emplois non délocalisables) et le moyen terme (développement de filières nécessitant des importations massives de produits fabriqués à l’étranger et donc, dégradation de notre balance extérieure ; cette dégradation serait synonyme à moyen terme de dégradation de notre économie, particulièrement ouverte, et donc destruction d’emplois).
Marc BOLLAND est intervenu en séance plénière du Parlement wallon de ce 8 février pour attirer l’attention du Gouvernement sur ce problème : comment conserver chez nous des entreprises de production industrielle dans ce secteur ?
Le Ministre NOLLET lui a répondu qu’effectivement, le problème était réel. Une des actions à mener par le Gouvernement est de favoriser l’expertise dans certains secteurs industriels de niche. Mais la réflexion doit être poursuivie.
Marc BOLLAND, tout en se réjouissant du lancement concret du plan emploi / environnement, a attiré l’attention sur la possibilité (et sans doute la nécessité) d’élaborer des contacts internationaux à ce sujet, nos partenaires européens étant concernés de la même manière que nous. Pensons principalement à nos partenaires allemands.