ENVIRONNEMENT : participation de la Wallonie au fonds équatorien de la non exploitation de réserves de pétrole
L’Equateur dispose de réserves de pétrole énormes, en dessous d’une forêt tropicale de très haute valeur biologique. Le gouvernement équatorien a proposé de ne pas exploiter ces ressources pétrolières en échange de la création d’un fonds de 350 millions de dollars, cogérés par le gouvernement équatorien et l’ONU, jouant le rôle de revenu alternatif pour l’Equateur.
La Wallonie a décidé de contribuer à concurrence de 300.000 € à ce fonds. Marc BOLLAND a interrogé le ministre Henry sur le sujet, en insistant principalement sur 4 points :
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le respect de la déclaration de politique régionale, qui privilégie les investissements contre le réchauffement climatique dans les services publics en Wallonie notamment ;
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la transparence dans l’utilisation de l’argent public ainsi confié à un fonds international ;
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le principe même : comment peut-on être sûr que dans quelques années les réserves de pétrole ne seront pas exploitées, compte tenu de leur valeur ?
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est-ce bien le rôle de notre région, tout de même fort petite à l’échelle de la planète, de se disperser quelque peu de cette manière ?
Le ministre a répondu avec beaucoup de franchise. Il a rencontré plusieurs arguments soulevés par le député. Il a aussi insisté sur la nécessité de créer entre le nord et le sud des relations de confiance et le fait qu’une région comme la nôtre s’investisse dans ce type d’action lui semble être positif.
Le député a conclu qu’il restait sceptique mais que effectivement, compte tenu de l’ampleur du défi, il était peut être opportun de lancer de nouvelles pistes, à condition de le faire avec réalisme et en évaluant les processus au fur et à mesure du développement de l’opération.