LOGEMENT : va-t-on vers un délabrement des copropriétés ?
La copropriété est une modalité de gestion privée de biens collectifs. C’est la copropriété notamment qui décide des investissements collectifs qui doivent être effectués : parties communes, ascenseurs, rénovation, mise en ordre sur le plan énergétique, …
En France, la situation est catastrophique. En effet, de très nombreuses copropriétés n’ont pas prévu les réserves financières suffisantes et se retrouvent à court de moyens pour effectuer les investissements nécessaires. Dés lors, les investissements ne se font pas et le bâtiment se dégrade, faisant fuir les copropriétaires et attirant de nouveaux avec moins de moyens : la spirale infernale est lancée et le bâtiment se dégrade inexorablement.
La situation française a fait l’objet d’une attention toute particulière du gouvernement français, dont le SNP (syndicat national des propriétaires) s’est fait l’écho en Belgique.
Le Député Marc BOLLAND s’est inquiété de la situation qui concerne des dizaines de milliers d’habitants en Wallonie et a interrogé le Ministre NOLLET, chargé de la politique du logement en Wallonie (question écrite 318 du 28/2/2013) .
Dans sa réponse le ministre dit essentiellement 3 choses :
- la situation en Wallonie n’est pas comparable à celle de la France, qui est plus grave ;
- le SNP a émis un certain nombre de recommandations qui s’adressent essentiellement au pouvoir fédéral (modernisation des règles de copropriété d’une part, professionnalisation des syndics d’autre part)
- en ce qui concerne les compétences wallonnes, le Ministre rappelle la possibilité créée par la Région de prêt à 0% d’intérêt pour permettre aux propriétaires de faire face aux besoins d’investissement.
Qu’en penser ?
Il est vrai que la matière se situe entre le pouvoir fédéral et le pouvoir régional mais néanmoins, le risque existe de rentrer dans certains endroits dans une « spirale à la française ».
Il convient donc d’y être attentif et de tenir compte de la spécificité de la copropriété pour octroyer les règles.
Marc BOLLAND reviendra sur le sujet.