SPORT : pas de coupe du monde en Belgique ; où est passé l’argent de la Wallonie ?
La FIFA a annoncé dernièrement son choix pour l’organisation des coupes du monde de 2018 et 2022.
On ne peut qu’être dubitatif devant la manière dont la décision a été prise, tant apparemment le processus de décision s’écarte des normes traditionnellement admises dans les sociétés « développées » que nous prétendons être.
D’ailleurs, devant les irrégularités évidentes de ce processus, nous pourrions légitimement nous interroger sur la possibilité d’obtenir une indemnisation pour perte de la chance d’avoir pu défendre honnêtement la candidature de la Belgique et des Pays-Bas.
Marc BOLLAND est intervenu auprès du ministre des sports André ANTOINE en séance plénière du parlement wallon de ce 8 décembre à ce sujet.
Le député a posé deux questions précises :
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quid des investissements dans les stades de foot de 1er plan (Liège et Charleroi) ?
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quid de l’utilisation de l’argent public ? Une note détaillée sera-t-elle déposée sur le bureau du parlement pour vérifier à quoi a servi l’argent de la Wallonie, investi dans le dossier de candidature ?
Le ministre Antoine a fourni une réponse claire, ferme, sérieuse et très volontariste.
La Communauté française est intervenue à concurrence de 600.000 € dans le dossier de candidature. Une note détaillée sur la manière dont cet argent a été utilisé sera déposée en toute transparence.
Par ailleurs, le ministre a annoncé que, suite à la communautarisation des fédérations sportives au 1er janvier prochain, il a programmé une analyse pendant 6 mois du foot en Wallonie, à tous les niveaux, dans toutes les provinces, qui permettra de voir quels sont les besoins.
Le député Marc BOLLAND a remercié et félicité le ministre pour l’action qu’il a menée ces derniers mois dans le cadre de la candidature belge et a souligné le caractère volontariste mais aussi responsable de la démarche du ministre : les fédérations sportives doivent être largement autonomes, mais, à partir du moment où elles bénéficient d’argent public, elles doivent accepter de s’engager dans une démarche liée à l’intérêt public aussi. Cela semble évident.